Côte d'Ivoire : L'Etat de droit toujours attendu !

Publié le par infos-plus

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100 jours après la prise du pouvoir du président ivoirien, Alassane Ouattara, l'Etat de droit qu'il prônait ou qu'il voulait faire régner en Côte d'Ivoire n'est toujours pas une réalité.

 

L'appareil judiciaire n'est pas au mieux de sa forme, et donne l'impression d'être à double vitesse. On continue d'enregistrer des exactions, des comportements pas très en règle avec la justice, attribués aux éléments des FRCI. On dénonce également l'emprisonnement de Laurent Gbagbo, l'ancien Président ivoirien, assigné à résidence surveillée dans le nord du pays sans aucune inculpation. De même que son épouse Simone Ehivet, son bras droit Aboudrahamane Sangaré, le président de l'ancien parti au pouvoir, Pascal Affi N'Guessan, de Michel Gbagbo, le fils de l'ancien président, et de bien d'autres personnalités. Récemment, une vidéo publiée sur internet montrait des proches de Gbagbo qui étaient maltraités par le commandant FRCI de Bouna, Morou Ouattara.

 

Des organisations de défense des droits de l'homme notamment Human rights watch, Amnesty international et même la division des droits de l'homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire avaient, il y a quelques semaines, épinglé  des éléments FRCI dans des rapports publiés après la crise post-électorale.

 

Les commissariats et brigardes de gendarmerie, qui sont des relais entre les populations et les tribunaux, tardent à reprendre du service, sans oublier que ces forces de maintien de l'ordre sont désarmées au profit des FRCI qui sont des militaires et font la loi.

 

Par ailleurs, le président de l'Assemblée Nationale, Mamadou Koulibaly de retour du Ghana, avait échangé avec le président Alassane Ouattara sur le caractère illégal de ses décisions avant son investiture.

M. Koulibaly lui avait demandé de mettre fin à la gouvernance par ordonnance, en faisant voter les lois prisers à l'Assemblée Nationale. En  réponse, M. Ouattara a fait savoir que le mandat de l'Assemblée Nationale avait expiré. Toute chose qui tord le coup aux principes d'un Etat de droit.

 

Et les ivoiriens attendent toujours.

 

Source: L'Inter (Hervé KPODION)


Publié dans Actualité politique

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